L’évolution de l’art à Paris
L’évolution de l’Art à Paris au fil des années depuis le début du 20ème siècle
Paris est depuis le début du XXème siècle un pôle artistique majeur. La capitale a reçu les meilleurs artistes du monde entier et a développé un art spécifique français et plus particulièrement, un « art parisien ».
A la fin du XIXème siècle, Paris attire les meilleurs esprits créatifs et voit se développer un réseau artistique varié, notamment dans le quartier de Montmartre. Des artistes tels que Pissaro, Modigliani et Toulouse-Lautrec fréquentent ce lieu animé et y représentent ce qu’ils y voient: les danseuses du Moulin Rouge, le Moulin de la Galette rendu très célèbre par le peintre impressionniste Auguste Renoir, le Clos- Montmartre où l’on cultive les vignes. Les cafés de ce quartier sont fréquentés par des plumes, telles que Jules Grandjouan ou Aristide Delannoy, qui développent aux alentours de 1905-1910 un véritable art social. Peintures réalistes et impressionnistes se côtoient alors et offrent aujourd’hui de grands chefs d’œuvres parisiens.
L’Europe ayant une grande influence sur le monde parisien, c’est dans la capitale que naîtront les meilleurs exemples d’œuvres issues de l’art nouveau. Inspiré de la nature, de la végétation et imprégné d’une tendance décorative et ornementale, cet art se tourne principalement vers le mobilier urbain et l’architecture. Hector Guimard conçoit alors une œuvre majeure qui reste et restera un emblème parisien: les bouches de métro! Les lignes ondulées et courbes de ces créations de l’art nouveau se retrouvent encore à l’heure actuelle sur de grands ensembles architecturaux parisiens tels que les magasins, les restaurants ou les bâtiments sociaux: le Castel Béranger, la synagogue de la rue Pavée, l’ancien Elysée Palace hôtel, l’hôtel particulier de la rue Montevidéo. Paris regorge de bâtiments, façades ou de moulures spécifiques de cet art et que l’oeil se doit d’apprécier et de voir.
Le Ballet Russe installé à Paris, entre 1910 et 1930, a transformé la vie parisienne en apportant à la capitale un art folklorique et novateur. Le très célèbre Vaslav Nijinsky aura marqué les esprits avec ses représentations dans « L’Après midi d’un faune » ou « Le Sacre du printemps ». Picasso et son mouvement cubiste réalisent le décor du ballet russe, « Parade » mis en scène par Serge de Diaghilev et mis en musique par Erik Satie.
C’est aux alentours des années 1920-1940 que le dadaïsme et le surréalisme font leur apparition à Paris avec pour tenants principaux André Breton, Jacques Prévert, Salvador Dali ou bien encore Marcel Duchamp à ses débuts. L’ésotérisme, l’écriture automatique, les recherches de Sigmund Freud constituent la base du surréalisme et fut un mouvement artistique parisien important. Il ouvre la voie à un art sortant des conventions et des traditions académiques.
Marcel Duchamp est d’ailleurs le protagoniste du mouvement artistique le nouveau réalisme qui apparaît à Milan et à Paris dans les années 60 et qui est présenté comme le « Pop art à la française ». Ce groupe artistique sera à l’origine des premières performances publiques, aussi appelées « actions spectacles ». Les artistes reprennent les objets de la vie courante, les objets de consommation afin d’en créer des objets artistiques réels et issus de la réalité (le bidet de Marcel Duchamp en est un exemple parfait). Les matériaux industriels (tôle, ciment) sont alors préférés aux matériaux nobles (bronze, marbre). Cette approche novatrice tend à inclure le spectateur dans l’œuvre d’art et à faire que celle-ci soit accessible et comprise de tous.
A l’heure actuelle, les sculptures et les œuvres parisiennes de Buren rejoignent ce courant artistique et perpétuent l’impulsion donnée par le nouveau réalisme. Les œuvres de Buren interrogent toujours le lieu qui les accueille, que ce soit dans les musées, la rue, le paysage. Les créations de Daniel Buren sont caractéristiques des dernières tendances artistiques parisiennes. Le spectateur, le lieu d’exposition et les matériaux sont d’une grande importance depuis les 20 dernières années. L’art parisien autrefois placé dans les musées, se trouve actuellement dans des lieux insolites et offre une puissante ouverture sur le monde.