L’importance de Paris dans les expositions
L’importance de la place de Paris dans les expositions culturelles internationales
Paris est connu pour ses collections d’art prestigieuses et inégalées dans le monde entier. Mais qu’en est-il de la place de Paris dans les grandes expositions internationales ?
En effet, la renommée des collections parisiennes vient aussi du fait de faire circuler un grand nombre de chefs d’œuvre pour des expositions internationales.
Par exemple, M. Thierry Gausseron, Administrateur Général du Musée d’Orsay, expliquait récemment que lorsqu’ils prêtaient des œuvres à l’étranger et qu’il n’y avait pas matière à échange, alors, ils prévoyaient une autre manière de rentrer dans leurs frais. Le principe de base des prêts en général serait cependant celui de la gratuité. Mais lorsque le lieu d’accueil ne possédait pas de collection susceptible de faire l’objet d’un échange, alors ils demandaient une rétribution pour le prêt et le travail scientifique, surtout lorsque le nombre d’œuvres prêtées est important. C’est ainsi qu’il aurait créé des liens avec la Corée, Singapour ou l’Australie. (cf. COMPTES RENDUS DE LA COMMISSION DE LA CULTURE, DE L’ÉDUCATION ET DE LA COMMUNICATION, Mercredi 1er février 2012).
Ces propos démontrent bien la politique des collections françaises. Gratuits, les prêts d’œuvres ne sont pas fait pour engendrer des revenus pour les musées qui auraient d’ailleurs besoin de budgets plus importants afin de pouvoir justement procéder à de nouvelles acquisitions ou bien financer des expositions temporaires avec des pièces prêtées.
La politique parisienne en matière de culture semble ancrée si profondément dans l’esprit de ses responsables, qu’il devient inconcevable de créer des expositions évènementielles qui ont pour seul but de récolter de l’argent. Ainsi, des collaborations se pratiquent un peu partout, même si elles sont moins visibles. Le rôle principal des Musées parisiens abritant des peintures impressionnistes devient en effet visible quand il s’agit de monter une exposition dédiée à l’Impressionnisme à l’Étranger, ne citons-en que deux exemples récents: en 2010, le Von der Heydt Museum en Allemagne bénéficiait des prêts du Musée Marmottan ; en 2006, la Staatsgalerie de Stuttgart a pu exposer quelques toiles majeures de Claude Monet pour son exposition « Effet de soleil ».
Par ailleurs, le Louvre, reconnu mondialement pour sa collection englobant des chefs d’œuvres d’artistes de toutes les époques et origines, a encore récemment consenti au prêt de plusieurs œuvres majeures d’ Albrecht Dürer pour une exposition prévue pour 2012 dans sa ville natale, tandis que l’ancienne Pinacothèque de Munich refuse de faire voyager l’autoportrait de Dürer pour cette exposition.
Enfin, en ce qui concerne l’art contemporain, le FMAC agit de manière exemplaire pour gérer la diffusion de la jeune création. Ainsi, en 2010 et 2011, le FMAC a prêté 86 œuvres pour 38 expositions. Bien sûr, il s’agissait aussi de faire circuler les pièces auprès du public français, mais quelques expositions en Suisse par exemple étaient également bénéficiaires.
De la même façon, Monsieur Gérard BERRUT, dont la famille est propriétaire de l’Hôtel Bedford à Paris, grand amateur et collectionneur d’art, est amené à prêter gracieusement certaines œuvres de son patrimoine. Patrimoine composé au fil des années et présenté en partie au sein de l’Hôtel Bedford à Paris, 17 rue de l’Arcade, à deux pas de la Place de la Madeleine et de la Place de la Concorde.
De par ses collections incomparables, nous pouvons dire que Paris est une ville qui contribue énormément au rayonnement de l’art français à l’étranger et fait partie des vecteurs les plus importants des expositions internationales.